20 novembre 2025 • ACTUALITÉS
Signature d’un protocole d’accueil et d’accompagnement des victimes de violences conjugales à l’Hôpital de SAINT-AVOLD/GROUPE SOS Santé : une mobilisation collective renforcée grâce à un réseau de prise en charge
Le 13 novembre, une convention inédite a été signée entre les acteurs de la justice, des forces de l’ordre, des associations et de la santé, dans le but de renforcer la prise en charge des femmes victimes de violences.

Cet engagement formel a réuni au sein de l’Hôpital de SAINT-AVOLD/GROUPE SOS Santé des partenaires essentiels : M. Franck CHAULET, Sous-Préfet de FORBACH/BOULAY, Mme Anne KLEIN, Présidente du Tribunal Judiciaire de SARREGUEMINES, M. Olivier GLADY, Procureur de la République auprès du Tribunal Judiciaire de SARREGUEMINES, des professionnels de santé du GROUPE SOS Santé, représenté par Mme Carole EHRLICH, Directrice de l’établissement, des acteurs associatifs tels que le CIDFF représenté par son Président, M. Gaétan VECCHIO, et l’association d’aide aux victimes représentée par Mme Laure NICOLAS.
Un contexte alarmant, une réponse coordonnée
Chaque année en France, plus de 220 000 femmes sont victimes de violences conjugales, et une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint. A l’échelle locale, les urgences hospitalières sont souvent le premier point de contact des victimes, notamment en situation de crise. C’est précisément à ce carrefour critique que la nouvelle convention veut intervenir.
A l’Hôpital de SAINT-AVOLD/GROUPE SOS Santé, la problématique des violences faites au femmes est particulièrement prégnante dans les services d’urgences. Ces violences peuvent être physiques, sexuelles, psychologiques ou économiques, et les victimes arrivent souvent dans un état de grande détresse, avec des besoins multiples et urgents.
Une convention pour mieux protéger et accompagner
L’objectif de cette convention Justice-Santé est de permettre une prise en charge sécurisée, bienveillante et coordonnée des femmes victimes de violences, dès leur arrivée à l’hôpital.
Ce dispositif repose sur plusieurs piliers :
. Information sur leurs droits, dès leur prise en charge ;
. Facilitation des démarches judiciaires, en lien avec le Parquet ;
. Accès rapide à des examens médico-judiciaires, éléments essentiels dans les procédures pénales ;
. Orientation vers les structures d’aide aux victimes, associations partenaires ;
. Accompagnement global, incluant un soutien psychologique, social, juridique et judicaire.
Cette démarche vise à respecter les choix et le rythme des victimes, en leur offrant un accompagnement adapté à leurs besoins, dans le respect de leur intégrité et de leur dignité.
Une initiative impulsée depuis le terrain
Ce projet trouve son origine dans l’engagement du Dr Ghislain MASONE, Médecin Urgentiste et Référent Médical sur cette thématique, qui a su mobiliser autour de lui une équipe convaincue de la nécessité d’agir de manière concertée.
La Cadre de Santé des Urgences, Mme Najet KENDOUSSI, joue un rôle moteur dans cette dynamique, en relayant au quotidien les besoins de terrain et en fédérant les professionnels de santé autour d’un objectif commun : mieux repérer, mieux orienter, mieux protéger.
Un signal fort de l’institution judiciaire et des forces de l’ordre
La présence du Procureur Olivier GLADY, du Commandant de Police M. Marc-Olivier LEICK et du Commandant de Compagnie de Gendarmerie M. Benoît VAUTRIN à cette signature traduit l’implication de la justice et des forces de l’ordre dans la lutte contre les violences faites aux femmes, en cohérence avec les priorités nationales. En renforçant les liens entre l’hôpital, les forces de l’ordre, la justice et les associations, cette convention pose les bases d’un véritable travail en réseau, au service des victimes.
Un engagement collectif pour ne plus laisser ces violences dans l’ombre
Cette démarche est le fruit d’un travail collectif, porté par l’engagement constant des équipes médicales, paramédicales et administratives, dont la collaboration sur le terrain illustre la force du partenariat et la volonté commune d’agir concrètement pour la protection des victimes.
Cette convention s’inscrit dans une volonté partagée : ne plus tolérer l’isolement des victimes, briser le silence autour des violences, et faire en sorte que chaque femme puisse trouver, à tout moment, écoute, protection et justice. Elle marque une étape importante dans le combat contre les violences faites aux femmes à l’échelle locale.

